Après l'âge d'or de la presse BD représentée par les célèbres magazines Tintin et Spirou,
la presse des années 70-80 a accompagnée l'évolution adulte de la BD avec notamment Pilote, L'Echo des Savanes, Fluide Glacial, Vécu ou Circus...

De tous ces magazines de référence, seul Fluide Glacial a survécu grâce à la fidélité de ces lecteurs et à l'originalité de ses générations d'auteurs...

 

Après une période de vide dans les années 90, apparaît BoDoÏ à la fin de l'année 1997, juste après la fondation de LA MARQUE BD (qui figurera en bonne place dans les premiers numéros)...
Depuis, ce magazine est véritablement devenu "la" référence des magazines BD, sans doute grâce à une équipe éditoriale passionnée et surtout indépendante des grandes maisons d'éditions...
Ces dernières tenteront bien de se faire une place dans les kiosques avec notamment Pavillon Rouge, né en 2001 et disparu en 2004 après une trentaine de numéros, et Calliope, qui ne dépassera pas le cap des 10 numéros entre 2002 et 2003...

 

Au contraire, l'année 2004 a vu éclore de véritables concurrents à BoDoÏ,
que nous vous présentons dans ce dossier réalisé en Février 2005...

 

 

 

 

 

BoDoï attaque sa septième année d'existence avec plus de 80 numéros au compteur!

 

La formule n'a guère changée depuis les premiers numéros, à savoir un mélange à peu près égal entre chroniques d'albums et actus, diverses prépublications s'étendant sur quelques numéros et enfin des dossiers/interviews et rubriques diverses (dont le fameux "Pinailleur" qui recense les plus belles bourdes des dessinateurs)...

 

Si les dossiers sont toujours très bien construits et très intéressants, la partie "chroniques" des albums a souvent été critiquée par les lecteurs, les principaux reproches étant qu'on n'arrivait pas à identifier la BD critiquée avec une simple vignette pas toujours représentative du contenu de l'album, et que la critique était souvent un peu sommaire...
L'arrivée de concurrents sérieux à inciter BoDoï à ajouter la couverture des albums, cela sera-t-il suffisant?

 

L'arrivée de ces concurrents a également entrainé une refonte de sa mise en page, les dossiers et actus étant regroupés en début de magazine, alors que les prépublications sont à la fin...

 

Au final, la principale force de BoDoÏ, qui reste sans aucun doute la référence des mags BD, est sans  doute son équipe éditoriale et rédactionnelle indépendante des grands éditeurs...

 

 

BEDEKA est apparu dans les kiosques en Février 2004 avec un concept novateur par rapport à tous les magazines de ces 10 dernières années, BoDoï compris...

 

En effet, édité par un groupe de presse expérimenté et indépendant des éditeurs, BEDEKA mise tout sur ses chroniques, plus d'une cinquantaine par numéro, soit un choix particulièrement vaste parmi les BD sortant chaque mois.

 

De plus, la forme des chroniques n'a rien a voir avec le petit pavé d'un quart de page de BoDoï...
Les meilleurs albums sont chroniqués sur une large double-page avec une planche complète de la BD permettant de se faire une opinion grandeur nature sur le dessin, une critique très fournie et, en bonus, des interviews des auteurs...

 

Inutile de préciser que ce format correspond à une véritable attente d'un public de passionnés qui souhaitent à la fois découvrir de nouvelles séries mais aussi savoir ce que pensent les rédacteurs de Bédéka sur les séries à succès exsitantes...

 

La partie "actu" est aussi fournie que dans BoDoï mais présentée beaucoup plus clairement.
Enfin, Bédéka propose également de longs dossiers ou interviews...

 

 

 

Encore en magazine né en 2004 proposant un regard neuf sur le monde de la BD. En effet, BD Mag a choisi l'angle original des coulisses de la BD à savoir les salons, les expos et surtout les auteurs, scénaristes et dessinateurs...

 

On retrouve ainsi dans chaque numéro de longues interviews d'une ou deux pages sur une cinquantaine d'auteurs agrémentés de nombre de photos...

Ainsi, les passionnés de BD peuvent enfin découvrir le visage et la façon de travailler des auteurs qu'ils admirent... Bien sûr, cela contribue quelque peu à "starifier" les auteurs mais honnêtement, ils le méritent tout autant que d'autres soit-disant "stars"...

 

Dès les années 60-70, de grands auteurs comme Goscinny, Uderzo ou Hergé avaient ouvert la voie de cette "médiatisation" qui à mon avis, ne peut être que bénéfique à leur oeuvre d'artiste...

 

Outre ces interviews, on peut découvrir les salons et expos côté coulisses avec là encore de très nombreuses photos permettant de se rendre compte de l'atmosphère...

 

Bien entendu, la partie "cahier critique" est réduite à sa plus simple expression, ce qui rend "BD Mag" très complémentaire d'un "BEDEKA" par exemple...

 

 

 

C'est la troisième tentative des éditions SEMIC (Henri-Claude Prigent et Patrick Manoukian), après EKLLIPSE et CALLIOPE (voir ci-dessous), d'investir les kiosques avec un magazine BD différent...

 

Après les deux échecs précèdents, "BD" (un peu court comme nom?) a encore une fois changé de recette tout en gardant les ingrédients de base de la maison à savoir : la BD franco-belge, les Comics et les Mangas...

 

Ainsi, l'habillage tout en "cases" géométriques est assez original et amène de la clarté même si on peut en discuter l'esthétique...

 

Les critiques sont vites vues en général, à la manière d'un BoDoï, avec simplement quelques lignes... Par contre, de rares albums ont droit à une page entière (moitié iconographie de l'album, moitié chronique)...

 

L'interview de Marini sur le 1er numéro est très intéressante et l'on espère que les numéros futurs seront du même niveau...

CALLIOPE, édité par SEMIC, a pris la succession d'EKLLIPSE avec un habillage encore plus esthétique que son précèdecesseur et des artciles toujours variés sur tous les styles de BD...

Première tentative de SEMIC qui proposait un habillage très stylisé pour des reportages mélant habilement la BD franco-belge, les Comics et les Mangas...

Les éditions DELCOURT ont proposé cet excellent magazine pendant plusieurs années...
On aura regretté l'approche un peu égocentrique de "l'écurie" Delcourt, mais la qualité et la variété des articles rendait la lecture vraiment passionnante...

Un Ovni absolu dans le monde de la presse BD, plus fanZine que véritable magazine qui n'a duré que 2 numéros pourtant très intéressants avec un mélange d'histoires complètes et de critiques très intéressantes...

Ce magazine Belge a percé dans les kiosques Français durant une période avant de trouver refuge sur le Web...

Malgrè une maquette réellement dépouillée, la qualité rédactionnelle était bien au rendez-vous...