Michel Vaillant est sans aucun doute le champion le plus exceptionnel et le plus complet que les sports mécaniques aîent jamais connu!
Jugez-en plutôt: en quarante années de carrière (quelle longévité!), il a accompli des exploits dans toutes les disciplines des sports mécaniques,
qu'il s'agisse de voitures de courses, de motos, de poids-lourds ou même de hors-bord!

A travers cette carrière exceptionnelle, Jean Graton nous a fait découvrir à la fois le coté spectaculaire et les coulisses de ces sports.

Par les exploits accomplis par son héros, il fascine et passionne des générations de lecteurs pour ces épreuves que chacun d'entre eux pourra aller revivre sur les circuits ou au bord des routes...
 
 
 
 Les débuts...
 
C'est en 1957, lors de "la 24ème heure" que Michel Vaillant dispute sa première grande épreuve. Après une course invraissemblable (il va peleter pendant une demi-heure pour dégager sa voiture d'un talus!), il terminera tout de même en seconde position derrière son frère, Jean-Pierre.
A noter, le petit clin d'oeil final de Jean Graton à ses lecteurs qui fait dire à un des spectateurs regardant Michel : "Ce galopin finira champion du monde".
Sans aucun doute, mais cela ne sera pas pour tout de suite, suspence oblige...
 
[La 24ème Heure, p. 4]
 

Ce n'est que dans le premier album "Le grand défi", que va apparaître la discipline reine du sport automobile : la Formule 1. Ce "grand défi" en était bien un car l'emporter à la fois sur des circuits de Formule 1, sur l'anneau des 500 miles d'Indianapolis, ou aux 24 heures du Mans relevait bien de l'exploit même si les disciplines étaient beaucoup moins cloisonnées et disputées qu'aujourd'hui.


[Le Grand Défi, p. 53]

 
 
 Les titres en F1...
 

Quoi qu'il en soit, c'est bien en tant que pilote de Formule 1 que Michel Vaillant accomplira l'essentiel de sa carrière et obtiendra un palmarès des plus flatteurs.

Mais la consécration suprême se fera attendre...
Ainsi, si Warson remporte le championnat du monde dès 1966 dans "L'honneur du Samouraï", Michel, malgrè ses victoires en Grand Prix, échouera souvent à la seconde place pour le titre.
Ainsi entre 1958 ("Le grand défi") et 1970 ("De l'huile sur la piste"), on voit Michel remporter une dizaine de Grand Prix, alors que Warson n'en gagne que deux sous les yeux des lecteurs, malgrè son titre de champion du monde...

Le titre tant attendu par Michel et sans doute par tous les lecteurs, s'offrira enfin à lui dans l'album "Champion du Monde", après une sinistre "Série noire".
Michel obtient également ce titre, l'année de son mariage; un bonheur n'arrivant jamais seul, semble vouloir nous dire l'auteur...


[Champion du Monde, p. 44]

 

Par la suite, Michel deviendra l'égal des plus grands pilotes de Formule 1, Fangio avec 5 titres, Prost avec 4 titres, Senna ou Lauda avec 3 titres.
En effet, en d'avoir vu le 1er titre dans "Champion du Monde", le lecteur voit Michel remporter le titre dans "La révolte des rois" en 1978 avec 5 victoires, dans "Le galérien" en 1980 et enfin dans "Le maître du monde" en 1993 avec 3 victoires. Ainsi, Michel compterait 4 titres et serait donc l'égal de Prost.


[Le Galérien, p. 35]

Mais, si l'on y regarde de plus près, on constate que Michel a également porté le numéro 1 synonyme d'une victoire au championnat la saison précèdente, à trois reprises : dans "Le prince blanc", "K.O. pour Steve Warson" et " Steve Warson contre Michel Vaillant".
Si ces deux derniers albums sont censés relater des saisons consécutives aux titres de Michel en 78 et 80, ce n'est pas le cas dans "Le prince blanc" en 1978, son premier titre datant de 1974.

On peut donc en déduire que Michel était bien l'égal du meilleur pilote du siècle : Fangio avec 5 titres de champion du monde de Formule 1.

Mais la carrière de Michel n'est pas terminée et heureusement puisqu'au début de ce nouveau siècle, un certain Michael Schumacher avait déjà battu Fangio en remportant 6 titres de champion du monde entre 1995 et 2003...
Faisons confiance aux Graton (c'est Philippe qui a pris la sucession de son père aux scénarios) pour rétablir un Français en haut des tablettes....

 
 
 Les victoires en F1 et à Indy...
 

Michel l'a emporté sous nos yeux à 5 reprises lors du plus prestigieux des Grand Prix, celui de Monaco.
Seuls les plus grands pilotes sont parvenus à l'emporter dans les rues étroites de la principauté.
D'ailleurs, Jean Graton leur a souvent rendu hommâge en les opposant à Michel lors ce Grand Prix.
Ainsi, la somptueuse lutte contre Jim Clark en 1966 dans "L'honneur du Samouraï" ou encore la bagarre avec Fittipaldi et Ickx en 1974 dans "Champion du monde".
A ce jour, si Prost l'a emporté à 4 reprises en principauté, seul Senna a fait mieux que Michel Vaillant avec 6 victoires...

Deux victoires en Grand Prix ont marqué tout particulièrement la carrière de Michel Vaillant.
La première victoire mémorable a étéremportée au Grand Prix de France sur le circuit du Paul Ricard en 1973 à l'issue d'une "Série noire" qui l'aura vue abandonner lors des cinq épreuves précèdentes...
La seconde victoire remarquable est celle remportée dans les rues de la capitale, lors du fameux Grand Prix de Paris à l'issure d'une belle bagarre avec Alain Prost...


[Série Noire, p. 45]

Enfin, Michel est sans doute le seul pilote à avoir affronté à la fois des pilotes célèbres (Graham Hill, Gilles Villeneuve, Mario Andretti) et quelques années plus tard, leurs fils (Damon Hill, Jacques Villeneuve, Michael Andretti), magie d'une série BD où les héros font carrière sans jamais prendre une ride...

 

Mais Michel est beaucoup plus qu'un multiple champion du monde de Formule 1.

En effet, il l'a également emporté à deux reprises lors de l'épreuve la plus réputée outre-atlantique : les 500 miles d'Indianapolis.

La première fois, avec sa "Vaillante Grand Prix" habituelle venant défier et battre les monstres américains de l'époque, dans "Le grand défi" en 1958, et la seconde avec cette fois-ci une Vaillante "spéciale indy" dans "Suspence à Indianapolis" en 1966.


[Suspense à Indianapolis, p. 64]

A noter que Steve Warson, pourtant américain de souche, ne l'emporte sous nos yeux qu'en 1974 dans "Champion du monde". Cependant, un commentaire du "Grand défi" nous apprend que Steve l'avait déjà emporté sur une "Dean Van Lines Spécial" [Le Grand Défi, p.14].

Enfin, dans "Le Secret de Steve Warson", c'est Mario Andretti, une légende de la course automobile qui l'emporte, devant Steve.

 
 
 Les 24 heures du Mans...
 

L'autre grande épreuve automobile se déroule de ce côté-ci de l'atlantique : il s'agit des prestigieuses 24 heures du Mans.

C'est d'ailleurs la première grande course disputée par Michel, comme relaté plus haut. Michel associé à son frère Jean-Pierre, va l'emporter dès "Le grand défi" en 1958.
Suivront deux nouvelles victoires, en association avec Warson dans "Le 13 est au départ" en 62 et dans "Concerto pour pilotes" en 68.

Dans le "Fantôme des 24 heures" en 70, il dispute une fantastique course contre Jacky Ickx, le recordman des victoires au Mans.
Jean Graton laisse planer le doute sur l'issue de ce duel...
Michel est associé à Yves Douléac, qui deviendra par la suite le héros de référence pour les épreuves d'endurance et de GT...


Michel en bagarre avec Ickx...
[Le Fantôme des 24 heures, p. 46]

 

Près de dix années plus tard, Michel remporte au Mans "sa Plus belle victoire" en 78, histoire courte publiée dans le "Spécial 20ème anniversaire".
Pourtant Michel, de nouveau associé à Steve, est battu sur le fil par Jacky Ickx et Jochen Mass, mais son fils, Patrick (dont on n'entendra jamais parlépar la suite!!!) est né précisément ce jour là...
Jean Graton semble ainsi signifier que la vie sportive de son héros fait comme un écho à sa vie personnelle, comme il l'avait fait avec son mariage juste avant son premier titre de champion du monde...


[Sa plus belle victoire , p. 6]

En 1980, Michel associé à Yves Douléac et à Gabrièle sa fiancée, abandonne dans "Un pilote a disparu" mais il porte le numéro 1, sans doute synonyme d'une victoire la saison précèdente...

Enfin, dernier succès plus de vingt ans après sa précèdente victoire, dans "Une histoire de fous" en 1992, associé cette fois-ci à Pierre Dieudonné et Julie Wood.

Ainsi, Michel Vaillant, multiple champion du monde de F1, compterait au moins 5 victoires au Mans!

 
 
 Le Rallye...
 
Cependant, la carrière de Michel ne s'arrête pas aux disciplines de circuit, puisqu'il a disputé également bon nombre de grands rallyes.
Michel a connu de nombreux déboires dans cette discipline, abandonnant sur casse mécanique ou accident la plupart de temps comme dans "5 filles dans la course" au rallye du Portugal en 1971 ou dans le Raid Canada-Terre de feu, associé à François Cevert avec la fabuleuse Vaillante "Rush" en 1972.
 
[Rush, p. 43]
 
Ces deux épreuves sont remportées par Steve Warson, ce qui fait de lui un pilote, sinon aussi titré, du moins aussi polyvalent que Michel : un titre de champion du monde de F1, deux victoires au Mans et de grands succès en rallyes...
 

Heureusement pour Michel, ce sont les rallyes exotiques qui vont lui apporter la consécration.

Il l'emporte tout d'abord dans "l'Est African Safari" en 1975 (dans "Dans l'enfer du Safari") puis dans le célèbre "Paris-Dakar" (album du même nom) associé à Steve Warson en 1982 et comme au Mans, devant l'éternel Jacky Ickx associé lui à Claude Brasseur.


[Paris-Dakar, p. 20]

 
 
 
 

Quintuple champion du monde de F1, cinq fois victorieux au Mans, de grandes victoires en rallye,
Michel Vaillant est bien le plus grand pilote de tous les temps...

Illustrations © Graton Editeur - Jean Graton

 
       
&